Vers une meilleure évaluation des espèces menacées, de la Directive Habitats, mal connues ou ordinaires. Optimisation des protocoles d’acquisition de données flore sur le massif alpin français pour une meilleure conservation.
Projet financé avec le concours de l’Union européenne. l’Europe s’engage sur le Massif des Alpes avec le Fonds Européen de Développement Régional
Contexte du projet
Plus de vingt années d’inventaires systématiques ont été nécessaires pour obtenir une bonne connaissance de la répartition des plantes dans les Alpes françaises. Ces inventaires ont permis de mieux cerner la richesse floristique et d’évaluer le degré de menace (via les listes rouges des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur) pesant sur la plupart de ces espèces ou d’évaluer leur état de conservation pour celles de la Directive Habitats.
Néanmoins, près de 10 % des espèces présentes dans les Alpes sont encore insuffisamment connues, notamment dans des groupes difficiles.
Enfin, la situation d’espèces ordinaires mais comportant un lot important de taxons évalués presque menacés mérite d’être prise en compte.
Pour être utiles ou par nécessité réglementaire, les évaluations des degrés de menace et d’états de conservation doivent être régulièrement actualisées (tous les 10 ans pour les listes rouges et tous les 6 ans pour l’état de conservation des espèces de la Directive Habitats). Une actualisation complète est difficilement envisageable sur de tels pas de temps et pour autant de taxons (environ 650 sur les deux régions) avec le protocole d’inventaire actuel.
Le plus souvent, seule la présence d’un taxon est documentée alors que des données quantitatives ou semi-quantitatives amélioreraient la qualité des évaluations. Pour les espèces à conservation hautement prioritaire et une partie des espèces de la Directive, des protocoles de suivis ont été développés par le Réseau Alpes-Ain pour la Conservation de la Flore.
Pour les autres espèces, compte tenu de l’ampleur du nombre de sites concernés, un niveau de protocole intermédiaire entre l’inventaire et le suivi du réseau apparait pertinent/nécessaire.
Objectifs du projet
Dans le cadre du projet EVALUFLORE, le CBNA et le CBNMED ont pour ambition :
- de mettre au point et tester des protocoles nouveaux sur un panel de taxons permettant une actualisation régulière de la situation des espèces essentiellement alpines inscrites sur au moins une des deux listes rouges régionales ou à la Directive Habitats (annexes II et IV et particulièrement pour les espèces peu rares)
- d’améliorer sensiblement les connaissances et de préciser les degrés de menace pour un vaste ensemble d’espèces mal connues
- de mettre au point et tester un protocole d’échantillonnage pour les espèces non menacées en ciblant particulièrement celles jugées quasi menacées
Le projet veillera à assurer une parfaite complémentarité avec le projet RESEAUFLORE mis en œuvre durant la même période et dont le CBNA est également chef de file.
L’intégralité des données recueillies alimentera les déclinaisons régionales du système d’information nature et paysage (PIFH en Rhône-Alpes et SILENE en Provence-Alpes- Côte-d’Azur).
Partenaires
De nombreux partenaires seront associés aux travaux du projet et notamment le Laboratoire d’écologie alpine de l’Université de Grenoble, le Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de l’Université de Montpellier, le Conservatoire botanique national méditerranéen, le réseau Alpes-Ain de conservation et toutes les associations scientifiques ayant pour objet la flore sur le territoire des Alpes.
De manière plus large, tous les acteurs de la biodiversité sur le Massif de Alpes seront informés des résultats du projet.
Financement
EVALUFLORE, dont l’objectif principal est la connaissance de la flore des Alpes, est cofinancé par l’Union européenne, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur dans le cadre du Programme opérationnel interrégional du Massif des Alpes.
| Région Auvergne-Rhône-Alpes | 2016 | 15 316 € |
| 2017 | 15 316 € | |
| Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur | 2015 | 26 348 € |
| Fond Européen de Développement Régional | 2016 | 153 167 € |
Publications
