Les plantes patrimoniales représentent, en nombre d’espèces, 80 % de la végétation alpine. Ce sont pourtant les moins visibles avec seulement 7 % des observations réalisées, car chaque espèce ne compte qu’un nombre réduit d’individus dans la nature. La valeur patrimoniale d’une plante est une valeur relative au territoire considéré. Elle dépend de sa rareté mais aussi des enjeux liés à chaque région.

Patrimonial… pas si clair

La définition d’une espèce patrimoniale est variable. Elle prend en compte les critères de :

  • rareté ;
  • vulnérabilité ;
  • statut de protection ;
  • présence sur une liste rouge ;
  • enjeu local particulier : endémisme ou politique locale particulière.

En savoir +

Le CBNA référence les espèces vulnérables des Alpes dans les listes rouges


Les espèces protégées sont identifiées par la loi


La flore commune recouvre la majeure partie de notre territoire et crée nos paysages

Menacées…

Certaines plantes patrimoniales sont menacées de disparition, en raison de différents facteurs naturels ou liés à l’action de l’Homme :

  • prélèvement sur l’espèce ;
  • destruction des habitats ;
  • anthropisation des milieux ;
  • modifications durables des conditions climatiques ;
  • etc.

Des espèces communes, soumises à ces pressions, peuvent également se raréfier et devenir à leur tour patrimoniales.

…mais pas toujours !

Le nombre et l’intensité des pressions auxquelles sont soumises les plantes patrimoniales varient selon les espèces. Ainsi, certaines sont moins menacées que d’autres. C’est par exemple le cas du Dracocéphale d’Autriche, plante rare dans les Alpes dont certaines stations sont quasiment inaccessibles et donc préservées des activités humaines.

Dracocéphale d'Autriche

Un trésor sous haute protection

Lorsque des espèces sont en danger, des mesures de protection sont alors mises en place. Ces mesures passent par un travail de terrain. Les actions de conservation in situ menées par le CBNA en sont un bon exemple.
La sauvegarde des espèces menacées implique aussi souvent un travail de sensibilisation en amont. Si une espèce rare est menacée de disparition car elle se trouve sur des zones pâturées, suivi et renforcement de ses populations doivent être complétés par un dialogue avec les éleveurs concernés, autour de solutions durables.