Actuellement en cours de rédaction, un plan national d’action (PNA) en faveur des habitats de pelouses sableuses continentales devrait voir le jour en 2024. Il dressera un bilan des connaissances, et proposera des actions concrètes pour mieux connaître et conserver ces habitats naturels et semi-naturels, mais aussi sensibiliser les acteurs de l’environnement et le grand public à leur sujet.
Objectifs
Ce plan national d’action sera lancé sur la période 2024-2034. Son objectif est d’assurer une meilleure connaissance, conservation et gestion de ces habitats rares et fragiles, présents sur le territoire métropolitain, notamment dans la partie Sud-Est de la France où ils sont actuellement en forte régression (Vallée du Rhône et de l’Ain).
Des espèces prioritaires
Les pelouses sableuses continentales présentent un intérêt écologique et patrimonial majeur de par la flore et la faune originale, à fort enjeux de conservation qu’elles abritent. De nombreuses espèces prioritaires à la conservation y sont décelables, parmi lesquelles on peut citer la Loeflingie d’Espagne (Loeflingia hispanica)) ou encore l’Ibérodès à feuilles de lin (Iberodes linifolia) (espèces protégées en France, avec respectivement un statut « vulnérable » et « en danger » sur la liste rouge nationale).
Des enjeux à multiples facettes
Toutefois, ces habitats et leurs espèces sont actuellement confrontés à de nombreux enjeux.
D’une part, ils font face à des menaces et pressions multiples, principalement dues aux changements des activités humaines exercées sur leurs sols. Ils sont par exemple exposés à l’extraction de leur sable, à une urbanisation galopante, à la pratique d’activités de loisirs intensives, au changement climatique ou encore à la présence d’espèces exotiques envahissantes qui les détruisent. Ils subissent également la perte du pastoralisme qui permettait autrefois leur entretien, tout comme la disparition d’espèces animales fouisseuses (lapin de garenne) qui maintenaient leur aspect ouvert.
D’autre part, les connaissances à leur sujet restent encore lacunaires (description de leurs communautés végétales, des conditions abiotiques).
La mise en place d’actions concrètes pour mieux connaître et conserver ces milieux et leurs espèces est donc nécessaire, et sera faite via ce PNA.
Partenaires techniques
Ce projet implique plusieurs acteurs. Il est porté par les conservatoires botaniques nationaux alpin, du Massif central et méditerranéen ainsi que par l’Association Nature Nord-Isère « Lo Parvi ».