Inventés au XVIe siècle, les nombreux herbiers existant dans le monde constituent un matériel indispensable et tout à fait actuel à la connaissance botanique. La preuve : les botanistes du Conservatoire botanique national alpin utilisent régulièrement les quelques 160 000 parts conservées au CBNA.

Une valeur scientifique incomparable

Collection de référence de spécimens originaux, les herbiers constituent une ressource scientifique indispensable à la connaissance, au suivi et à la préservation de la biodiversité végétale :

  • ils sont à la base de l’identification des espèces ;
  • ils permettent l’évolution des connaissances sur la taxonomie et la phylogénie des plantes ;
  • ils apportent des informations sur la distribution et l’écologie des espèces, grâce aux informations attachées à chacun des spécimens sous forme d’étiquettes référençant chaque part d’herbier ;
  • ils permettent des analyses sur l’évolution des aires de répartition des espèces et milieux que ces dernières caractérisent ;
  • ils contribuent à l’évaluation des impacts des changements globaux sur la biodiversité.

Les herbiers sont souvent accompagnés de documents annexes (notes de terrain, correspondances, iconographie, publication), enrichis de flore, atlas et autres documents. Ce corpus de données fournit également une ressource précieuse pour l’ethnobotanique et l’histoire des sciences.

Un trésor qui défie le temps

Préservé de la lumière, de l’humidité, des insectes phytophages et xylophages, un herbier peut être gardé toute une vie, et bien plus longtemps encore dans certaines grandes institutions botaniques. Le Conservatoire botanique national alpin en conserve quelques 160 000 parts dont les plus anciennes remontent au XVIIIe siècle. Une partie de ces herbiers lui a été confiée par voie de convention par le Conseil Départemental des Hautes-Alpes.

Un herbier numérique

Afin de les rendre directement accessibles au plus grand nombre, le Conservatoire botanique national alpin s’inscrit dans une démarche de numérisation de ses herbiers. Une partie des collections du CBNA est en cours d’inventaire et d’ores et déjà consultable directement via la base Sonnerat-BryoMyco, administrée par le Muséum national d’histoire naturelle.

Le CBNA est membre du réseau des herbiers de France. L’herbier du CBNA est également enregistré au niveau international dans l’index herbarium de New York.

Le CBNA participe au projet E-ReColNat qui a pour objectif d’extraire et de mettre à disposition les données naturalistes des collections françaises.

En savoir +

Pour mieux comprendre le processus de réalisation d’un herbier, le Conservatoire a réalisé deux posters :


Sites internet

Valorisation de 350 ans de collections d'histoire naturelle
 Infrastructure Recolnat
l'herbier numérique collaboratif citoyen
Les herbonautes – L’herbier numérique collaboratif citoyen

Publication

Vidéo