Bilan et amélioration de la connaissance de la bryoflore des Alpes françaises, catalogue de la bryoflore et fiches de synthèses sur les espèces d’intérêt communautaire.
Projet financé avec le concours de l’Union européenne. l’Europe s’engage sur le Massif des Alpes avec le Fonds Européen de Développement Régional
Contexte du projet
Les bryophytes (mousses, hépatiques et anthocérotes) jouent un rôle important dans la structuration, le fonctionnement écologique et la dynamique de nombreux habitats. Dans certains habitats d’intérêt communautaire (tourbières hautes, marais de transition, sources pétrifiantes, habitats forestiers…), les bryophytes représentent une part importante de la biomasse et de la biodiversité végétale et la prise en compte de leurs caractéristiques bio-indicatrices apporte des éléments utiles pour caractériser l’état de conservation des habitats, le fonctionnement des zones humides ou la naturalité des forêts.
Parmi les bryophytes listées sur l’annexe II de la Directive Habitats, 11 sont présentes ou anciennement signalées en France, dont 7 dans le Massif alpin. Elles bénéficient depuis 2013 d’un statut de protection nationale. Malgré l’intérêt écologique et réglementaire des bryophytes, la connaissance de ce groupe est encore très lacunaire en France. Il n’existe à l’heure actuelle ni liste rouge nationale des bryophytes, ni listes rouges régionales en Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Si la richesse spécifique nationale est estimée à environ 1 300 espèces de bryophytes, il est très probable que les Alpes françaises en abritent plus de 1 000.
Mais, pour l’heure, il n’existe aucun travail de synthèse récent à l’échelle du Massif qui puisse servir de base à une analyse objective de la situation.
Objectifs du projet
Les conservatoires botaniques nationaux alpin et méditerranéen disposent d’une compétence reconnue dans le recueil, la gestion et l’analyse des données floristiques.
Dans le cadre du projet BRYOALP, le CBNA et le CBNMED ont pour ambition de mobiliser l’ensemble des données bryologiques existantes (bibliographie, herbiers, partenaires) et de compléter la connaissance de terrain dans les secteurs les moins bien documentés afin d’aboutir à la production d’un catalogue de la bryoflore des Alpes françaises.
L’intégralité des données recueillies alimentera les déclinaisons régionales du système d’information nature et paysage (PIFH en Rhône-Alpes et SILENE en Provence-AlpesCôte d’Azur).
En parallèle, un bilan détaillé de la situation des espèces d’intérêt communautaire présentes dans les Alpes françaises sera établi. Ce socle de connaissances permettra de répondre à la demande européenne d’évaluation de l’état de conservation de ces espèces et d’orienter d’éventuelles futures actions de conservation.
Le projet sera mis en œuvre sur 3 ans de 2016 à 2018.
Partenaires
De nombreux partenaires seront associés aux travaux du projet et notamment le Muséum National d’Histoire Naturelle, le Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, le Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève, les Parcs nationaux (Vanoise, Ecrins, Mercantour), les Réserves Naturelles de France, l’Office National des Forêts, l’Institut Méditerranéen de la Biodiversité et d’Ecologie et les Associations GENTIANA, INFLORALHP et FMBDS.
De manière plus large, tous les acteurs de la biodiversité sur le Massif de Alpes seront informés des résultats du projet.
Financements
BRYOALP, dont l’objectif principal est la connaissance de la bryoflore des Alpes, est cofinancé par l’Union européenne, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre du Programme opérationnel interrégional du Massif des Alpes.
- Région Auvergne-Rhône-Alpes
- 2016 : 14 480 €
- 2017 : 14 480 €
- Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
- 2015 : 26 351 €
- Fond Européen de Développement Régional
- 2016 : 148 004 €