Ce programme de coopération (2021-2023) entre France et Liban a permis de démontrer que la présence de plantes messicoles dans un champ de céréales augmente de 8 fois le taux de champignon mycorhizien à arbuscules (CMA).
Biovalterre a été porté par le CBNA en étroite collaboration avec le Laboratoire d’écologie alpine de Grenoble (Marie-Noëlle Binet) et Bioterra Sud (Soukayna Hayek) au Liban. Les mêmes expérimentations ont été réalisées en France et au Liban dans un champ de céréale et dans une parcelle de vigne.
Nous présentons ici seulement les résultats obtenus dans la parcelle de céréales au Liban qui affichent les conclusions les plus significatives. En effet, les données françaises obtenues durant l’été très sec de 2021 ne sont pas significatives.
Nous avons étudié le taux de mycorhization dans 4 modalités : sol nu (M1), sol avec messicoles (M2), sol avec blé (M3), et sol avec blé et messicoles (M4) dans un champ de blé au Liban, dans la région de Tyr. Après tamisage, le sol est mélangé à un terreau neutre selon des dilutions en cascade puis semé avec des graines de luzerne, espèce mycorhizotrophe qui piège facilement les CMA. Après 6 semaines en salle de culture, les racines sont nettoyées, séchées et colorées afin d’observer les CMA au microscope et quantifier leur présence.
Ainsi, la modalité sol avec blé et messicoles présente le taux de propagules de CMA le plus important. Les plantes messicoles participent donc à augmenter significativement la biofertilité du sol en parcelle de céréales. Cette expérience devrait être reproduite en condition contrôlée dans un prochain programme afin de confirmer ces premiers résultats très encourageants.
Des résultats plus détaillés vont paraître dans la revue de l’Office français de la Biodiversité : des clés pour agir très bientôt. Un article a été également soumis dans une revue scientifique internationale. Nous vous tiendrons au courant.