C’est avant tout sur le terrain et par l’inventaire que les botanistes et écologues du CBNA étudient la flore alpine. Il faut donc des mollets entraînés et de solides connaissances botaniques pour arpenter ce vaste territoire des Alpes et de l’Ain. Une fois de retour, il faut aussi maîtriser les subtilités des bases de données informatiques et des Systèmes d’Information Géographique pour conserver puis analyser la connaissance acquise.

Un inventaire permanent

Depuis plus de 3 siècles les botanistes du CBNA, de nombreux passionnés associatifs et les experts des espaces protégés ont récolté plus de 8,5 millions d’observations floristiques. Cet inventaire général, dit permanent, permet de mieux connaître la composition et la dynamique la flore alpine. Réalisé par pointage des espèces observées sur le terrain, il fournit une information de présence qui alimente la base de données numérique du CBNA. Aujourd’hui cet inventaire est mis en œuvre par enregistrement au dictaphone avec pointage GPS de chaque relevé.

En savoir +

A la base de toute identification de la flore : la taxonomie, ou l’art de ranger les espèces dans des cases


le CBNA accueille également d’autres outils au service de la flore : herbiersfonds documentaire et iconographique

A chaque objectif sa méthode

L’information de présence d’une espèce à une localisation donnée n’est bien souvent pas suffisante. En fonction du besoin, elle doit être complétée par différents éléments :

  • la quantification de la population ;
  • son suivi dans le temps ;
  • des informations sur les espèces qui l’accompagnent ;
  • la proportion de l’espèce par rapport aux autres, ou recouvrement…

La récolte de chacune de ces informations demande un protocole, une méthode adaptée. C’est ainsi que les botanistes peuvent réaliser sur le terrain pas moins de 7 catégories de relevés différents, chacune répondant à une question donnée. Sans oublier les protocoles de suivis, eux-même adaptés au type d’espèce concernée !

Retour vers le futur

Au retour du terrain, une fois les dictaphones, crayons et papiers déposés, ce sont les outils numériques qui prennent le relais :

  • bases de données ;
  • cartographie numérique ;
  • logiciels de statistique…


Ce sont de précieux auxiliaires pour restituer et analyser cette masse d’observations.