Coquelicots, bleuets, et autres adonis sont les compagnes traditionnelles de nos champs de blé. Représentantes de la biodiversité ordinaire, les messicoles – ou plantes des moissons – font aujourd’hui l’objet de nombreuses attentions.
Des compagnes bienfaisantes
Les plantes messicoles (du latin messis, moisson) habitent nos cultures depuis des millénaires. Elles sont adaptées aux milieux régulièrement perturbés par le travail du sol. Leur cycle biologique (germination, croissance, floraison, fructification) est rapide et adapté aux cycles des récoltes des céréales.
Ces espèces rendent services aux cultures :
- protection contre les ravageurs en hébergeant des auxiliaires comme les larves d’insectes prédateurs de ces indésirables ;
- meilleure pollinisation par les insectes, attirés par des cultures hautes en couleurs.
Des espèces sous haute surveillance
Cependant, ces espèces (102 taxons dont 7 disparus en France) autrefois largement répandues subissent depuis quelques dizaines d’années une forte régression. Dans la plupart des cultures, on les trouve réfugiées en bordure de champs où les travaux et les pressions agricoles sont moins forts. En effet, l’intensification des pratiques agricoles nuit aux messicoles et pourrait entraîner rapidement la disparition d’un bon nombre d’entre elles.
Une bonne connaissance de leur répartition et de leur biologie est primordiale avant toute action. La connaissance des pratiques agricoles favorables aux messicoles est également capitale pour préserver la biodiversité des champs cultivés ; l’implication des acteurs du monde agricole est alors indispensable.
Le Conservatoire botanique national alpin participe au PNA – plan national d’actions en faveur des plantes messicoles mis en œuvre depuis 2012.
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